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Le Canada se classe deuxième dans le monde parmi les principaux exportateurs de produits du bois

24 janvier 2018

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Les exportations de produits du bois canadiens ont augmenté d’une année à l’autre depuis 2010. En 2016, le Canada a exporté 17 G$ de produits du bois, maintenant ainsi son rang parmi les plus importants exportateurs de produits du bois au monde.

Dans cette publication, nous comparons les exportations de produits du bois du Canada avec celles d’autres pays, relativement à leur type, leur taille et à leur importance. Nous discutons aussi des changements relatifs à ces classements depuis notre dernière publication en 2013.

Le tableau détaille les dix principaux exportateurs mondiaux de produits du bois en 2016, en indiquant leur part du marché mondial, la valeur (en dollars canadiens), l’équilibre commerciale des produits du bois, le pourcentage des exportations totales, le principal type d’exportations, et la variation en pourcentage de la part de marché.
Pays Part du marché mondial dans le total des exportations de produits du bois Valeur (en milliards de $ CAN) Balance commerciale des produits du bois Part du bois dans les exportations du pays Plus importante exportation de bois (type de bois) % de changement depuis 2012
Chine 12,8 % 18,1 - 0,64 % Panneaux 47,2 %
Canada 12,3 % 17,5 + 3,38 % Bois d’œuvre 74,5 %
États-Unis 8,4 % 12,0 - 0,62 % Bois d’œuvre 51,5 %
Allemagne 7,6 % 10,8 - 0,61 % Bois d’œuvre 30,5 %
Russie 6 % 8,6 + 2,28 % Bois d’œuvre 36,5 %
Autriche 4,1 % 5,9 + 3,06 % Bois d’œuvre 25,0 %
Pologne 3,9 % 5,6 + 2,10 % Menuiserie 59,5 %
Indonésie 3,6 % 5,1 + 2,68 % Panneaux 48,6 %
Suède 3,5 % 5,0 + 2,73 % Bois d’œuvre 15,4 %
Finlande 2,7 % 3,8 + 5,03 % Bois d’œuvre 39,0 %

Le Canada est le deuxième plus gros exportateur de produits du bois au monde avec le bois d’œuvre comme principal produit. Le classement du Canada n’a pas changé depuis 2012; toutefois, sa part du marché mondial des produits du bois a augmenté, passant de 10 % en 2012 à 12 % en 2016.

Les données relatives aux 10 principaux exportateurs étaient en général cohérentes avec notre analyse de 2012, mais leur classement a changé. La Chine continue d’être le plus gros exportateur de produits du bois. Le classement des États-Unis (É.-U.), de la Pologne et de l’Indonésie a connu une hausse en raison de la croissance rapide de leurs exportations, ce qui a occasionné une dégringolade de l’Allemagne et de la Suède. En général, les 10 principaux pays exportateurs représentaient ensemble 65 % du total des exportations de produits du bois dans le monde en 2016.

Même si les classements mondiaux des exportateurs de produits du bois ont changé au cours des dernières années, le type de produits du bois exporté de chaque pays est demeuré sensiblement le même. En 2016, le bois d’œuvre a été le principal type de produit du bois exporté, à l'exception de la Chine et de l’Indonésie qui ont été les principaux exportateurs de panneaux, et de la Pologne qui a exporté principalement du bois de menuiserie. L’Allemagne est le seul pays sur la liste qui a vu son type principal de produits du bois exporté changer depuis 2012 (des panneaux de fibres au bois d’œuvre).

Une mesure qui démontre l’importance du marché des produits du bois pour chaque pays est la part qu'il occupe dans le total des exportations. Avec 3,38 %, la nature des exportations du Canada dépend maintenant davantage des produits du bois qu'en 2012 (2,2 %). Comparativement, la Finlande (5,03 %) est le pays qui dépend le plus des produits du bois, alors que l’Allemagne (0,61 %) et les É.-U. (0,62 %) en dépendent le moins. Environ la moitié des 10 principaux exportateurs de produits du bois ont affiché des pourcentages relativement stables entre 2012 et 2016.

En général, le Canada demeure l’un des principaux exportateurs de produits du bois. Néanmoins, une autre croissance des exportations à moyen terme pourrait s’avérer être difficile en raison des pénuries prévues causées par les ravageurs (p. ex. le dendroctone du pin ponderosa dans l’Ouest et la tordeuse des bourgeons de l’épinette dans l’Est), les incidences croissantes des incendies de forêt, l’incertitude géopolitique et la volatilité des marchés.

La faible valeur du dollar canadien accroît la compétitivité des producteurs canadiens de papier journal

22 février 2017

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Dans le billet précédent du blogue, nous avons montré que la faible valeur actuelle du dollar canadien permettait aux producteurs canadiens de pâte kraft blanchie de résineux de l’hémisphère nord (pâte NBSK) de maintenir leur avantage concurrentiel à l’échelle internationale, une situation qui ne changera vraisemblablement pas de sitôt. Dans ce billet, nous examinons divers scénarios de taux de change pour voir si la situation est similaire pour les producteurs de papier journal.

Le Canada est le plus grand producteur et exportateur de papier journal au monde. En 2015, les exportations canadiennes de papier journal s’élevaient à 2,3 milliards de dollars. Soixante pour cent de ces exportations étaient destinées au marché américain, alors que les producteurs américains étaient également notre principal concurrent sur le marché régional nord-américain.

À l’heure actuelle, les producteurs nord-américains ayant les coûts les plus élevés sont tous concentrés aux États-Unis. Toutefois, les fluctuations du taux de change pourraient modifier considérablement la position des producteurs canadiens. Le graphique ci-dessous montre la hausse des coûts de production au Canada lorsque le dollar canadien augmente à 90 cents (scénario 1) et atteint la parité (scénario 2) avec le dollar américain. Dans le scénario 1, l’Est canadien demeure la région la plus compétitive, alors que les coûts de production dans l’Ouest canadien dépassent ceux de l’Ouest américain. Dans le scénario 2, la baisse plus importante du dollar canadien érode l’avantage concurrentiel de tous les producteurs canadiens par rapport à leurs concurrents américains.

Scénarios sur le taux de change : Le dollar canadien augmente à 90 cents (scénario 1) et atteint la parité avec le dollar américain (scénario 2)

Le présent graphique montre la hausse des coûts de production du papier journal dans l’est et l’ouest du Canada par 
    rapport aux coûts dans l’Ouest et le Sud-Est américain, lorsque le dollar canadien augmente à 90 cents (scénario 1) et 
    atteint la parité avec le dollar américain (scénario 2).

Source : FisherSolve
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De plus, nous avons également considéré l'impact des coûts de transport. Malgré l’ajout de ces coûts, les producteurs de l’Est canadien demeurent les plus compétitifs – jusqu’à ce que le dollar canadien atteigne la parité avec le dollar américain.

Somme toute, le Canada est en bonne position et les coûts de production devraient y demeurer les plus faibles à moyen terme. Toutefois, la protection qu’offre la faible valeur du dollar canadien ne pourra compenser, à long terme, la baisse constante de la demande pour le papier journal.

Variations du taux de change et compétitivité dans le marché mondial de la pâte NBSK

7 février 2017

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Le Canada est le plus grand producteur de pâte kraft blanchie de résineux de l’hémisphère nord (NBSK), avec 40 % de la capacité de production. Les coût de production des usines canadiennes sont également parmi les plus faibles au monde. Toutefois, les variations du taux de change risquent de modifier notre position dans un marché mondial concurrentiel.

Nous avons évalué l’impact des variations du taux de change en examinant deux scénarios pour les producteurs de pâte NBSK :

  1. Le Canada par rapport aux principaux concurrents européens, soit la Russie, la Finlande, la Suède et l’Allemagne.
  2. Le Canada par rapport aux États-Unis. Ce dernier est un petit producteur mais constitue un marché important étant donné la taille du pays et sa proximité avec le Canada.

Scénario 1

Comme l’illustre le graphique 1, les coûts de production moyens dans les trois plus grandes provinces canadiennes s’avèrent nettement plus bas que ceux de la Finlande, de la Suède et de l’Allemagne. Cet avantage est attribuable en grande partie au prix élevé de la fibre dans les pays européens. Il faudrait donc une appréciation du dollar canadien au-delà des sommets historiques enregistrés par rapport à l’euro et à la couronne suédoise pour faire éliminer l’avantage concurrentiel que nous confèrent nos faibles coûts.

Graphique 1 : Scénarios d’appréciation du dollar canadien par rapport à l’euro et à la couronne suédoise

Ce diagramme à bulles illustre que le coût de production finlandais de la pâte NBSK diminue pour rejoindre les niveaux canadiens 
lorsque le dollar canadien s’apprécie de 22 % par rapport à l’euro; le coût de production suédois diminue pour rejoindre les niveaux canadiens 
lorsque le dollar canadien s’apprécie de 20 % par rapport à la couronne suédoise; et le coût de production allemand s’abaisse aux niveaux 
canadiens lorsque le dollar s’apprécie de 15 % par rapport à l’euro. Les principaux producteurs de la Colombie-Britannique, de l’Alberta et 
de l’Ontario représentent les niveaux canadiens illustrés. L’une des bulles du graphique représente également le producteur aux plus faibles 
coûts, soit la Russie.

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À titre d’exemple, le dollar canadien devrait augmenter de 15 % par rapport à l’euro pour que le coût de production allemand s’abaisse aux niveaux canadiens. Une appréciation encore plus importe de 22 % par rapport à l’euro serait requise pour abaisser les coûts de production finlandais aux niveaux canadiens. Dans un même ordre d’idées, la devise canadienne devrait s’apprécier de 20 % par rapport à la couronne suédoise pour abaisser les coûts de production suédois aux niveaux canadiens.

Fort heureusement pour les producteurs canadiens, ces scénarios semblent improbables puisque le dollar n’a pas été négocié à de telles valeurs depuis des années. Une appréciation de 22 % par rapport à l’euro porterait le dollar canadien au-delà du sommet historique enregistré en août 2012 (CAD/0,81 euro), et une appréciation de 20 % par rapport à la couronne suédoise le porterait au-delà du sommet historique de 7,5 atteint en juin 2010.

Les producteurs canadiens demeurent également plus compétitifs que leurs concurrents européens après avoir pris en compte les frais de transport vers le plus grand marché : la Chine. Cependant, après avoir pris en compte les frais de transport, le dollar canadien n’aurait qu’à s’apprécier de 6 % par rapport à l’euro pour que les coûts de production allemands, incluant le transport vers la Chine, égalent ceux du Canada. Malgré tout, cela impliquerait toutefois un taux de change dollar canadien/euro négocié tout près de son plafond historique, ce qui est peu probable à court terme.

La Russie est actuellement le seul pays européen en mesure d’offrir un coût pouvant rivaliser avec celui des producteurs canadiens. La Russie demeure le producteur aux coûts les plus faibles au monde, quel que soit le scénario plausible envisagé, en raison de l’avantage considérable que lui confère le coût moins élevé de sa main-d’œuvre ainsi que les bas prix de la fibre et de l’énergie. De plus, les Russes ont l’avantage de la proximité avec le vaste marché chinois, c’est pourquoi le pays demeurera le fournisseur de pâte NBSK aux coûts les plus faibles.

Scénario 2

Plus près de chez nous, le Canada est plus compétitif que les États-Unis en raison notamment des coûts moins élevés de l’énergie, de la main-d’œuvre et de la fibre. Cet avantage demeure quel que soit le scénario envisagé, que le huard se négocie à 0,70 USD ou à parité.

Graphique 2 : Fluctuations du coût de production canadien en fonction des variations du taux de change CAD/USD

Ce graphique illustre l’augmentation du coût de production canadien de la pâte NBSK suivant l’appréciation du dollar 
canadien de 0,70 $ jusqu’à la parité avec le dollar américain.

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À court terme, le taux de change devrait se maintenir entre 0,75 $ et 0,80 $, ce qui confère au Canada un avantage sur le coût d’environ 100 USD/tonne. Cet avantage demeure même après avoir pris en compte les frais de transport vers le marché américain. En fait, même en tenant compte des frais de transport, le Canada est plus compétitif que les États‑Unis. Cet avantage demeure jusqu’à ce que le huard atteigne la parité avec le dollar américain. À ce moment, les producteurs américains auraient alors un avantage de 5 $ la tonne. Cependant, ce scénario est très peu probable à moyen terme.

Dans l’ensemble, la faiblesse du dollar canadien aide le secteur, alors qu’il éprouve des difficultés attribuables à la diminution continue de la demande de papier d’impression et d’écriture, à l’arrivée imminente de nouvelles capacités de production de pâte à papier kraft de bois résineux dans les prochaines années et à la concurrence féroce à laquelle le soumettent les producteurs à faibles coûts de pâte kraft de feuillus.

Amélioration des résultats financiers du secteur forestier au troisième trimestre

8 février 2016

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Les résultats financiers des entreprises du secteur forestier canadien se sont rétablis au cours du troisième trimestre 2015. Les dix plus importantes entreprises forestières canadiennes cotées en bourse1 ont enregistré des bénéfices d’exploitation combinés de 476 millions de dollars, soit une hausse de 109 % par rapport au deuxième trimestre 2015, même si cela représente tout de même une chute de 9 % par rapport au troisième trimestre 2014. Individuellement, toutes ces entreprises ont également enregistré des bénéfices d’exploitation positifs. Ces résultats représentent une amélioration par rapport au trimestre précédent, au cours duquel seules sept entreprises avaient présenté des bénéfices d’exploitation.

Les ventes totales de ces dix entreprises ont atteint 8 milliards de dollars, soit une hausse de 6 % par rapport au trimestre précédent. Il s’agit des résultats de vente trimestriels les plus élevés depuis 2009.

Résultats financiers des plus importantes entreprises forestières canadiennes cotées en bourse

Ce graphique présente les résultats financiers trimestriels des dix plus importantes entreprises canadiennes de produits forestiers cotées en bourse, du troisième trimestre 2014 au troisième trimestre 2015. Les dix plus importantes entreprises forestières canadiennes cotées en bourse ont enregistré des bénéfices d’exploitation globaux de 476 millions de dollars.

Cette amélioration des résultats financiers du troisième trimestre 2015 est en partie due à la faiblesse relative de la devise canadienne, puisque le taux de change avait chuté de 6 %. Ces conditions font plus que compenser la conjoncture difficile pour les marchés des produits forestiers.

Le marché du bois d’œuvre nord-américain devrait légèrement s’améliorer au quatrième trimestre 2015 du fait d’une demande nord-américaine relativement stable. Les marchés outre-mer devraient également reprendre; le marché du bois d’œuvre au Japon demeurerait stable alors que les conditions du marché en Chine présenteraient une légère amélioration. Les marchés mondiaux de la pâte devraient continuer à subir une pression à la baisse au quatrième trimestre 2015. Cependant, l’affaiblissement du dollar canadien devrait continuer à réduire les répercussions négatives de la faiblesse des marchés pour les entreprises forestières canadiennes.

1Notamment Domtar, Résolu, Cascades, West Fraser Timber, Canfor, Tembec, Norbord, Mercer, Catalyst et Western Forest Products.

Vulnérabilité des usines de pâtes et papiers de la Colombie-Britannique face à l’infestation du dendroctone du pin ponderosa

16 novembre 2015

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Au cours des dix dernières années, les usines de pâtes et papiers de la Colombie-Britannique ont bénéficié énormément d’une hausse de la demande des marchés asiatiques. Cependant, les répercussions de l’infestation du dendroctone du pin ponderosa limitent de plus en plus l’approvisionnement en fibre de la province. Depuis 2014, au moins deux scieries de la région de l’intérieur de la C.-B. ont fermé leurs portes en raison d’une pénurie de pin. D’autres fermetures sont attendues au cours des prochaines années. Parce que les usines de pâtes ont tendance à se procurer des copeaux de bois auprès des scieries à proximité, il est probable que l’incidence du dendroctone du pin ponderosa continue à toucher le sous-secteur des pâtes si plusieurs autres scieries ferment leurs portes.

Il existe une relation importante entre les usines de pâtes et papier et les scieries au Canada. Les usines de pâtes et papiers achètent des résidus de copeaux de bois des scieries à proximité, ce qui réduit la nécessité de procéder au déchiquetage de rondins entiers dont les coûts sont plus élevés. En outre, les scieries jouissent d’une source de revenus importante. Tandis que les scieries à proximité ferment leurs portes, les usines de pâtes et papiers doivent acheter et transporter des copeaux de bois de scieries plus éloignées, ou investir dans l’approvisionnement et déchiqueter elles-mêmes des rondins. Ces deux situations augmentent grandement les coûts d’exploitation d’une usine.

Pour évaluer le degré de vulnérabilité des usines de pâtes de la C.-B. face à une baisse de l’approvisionnement en pin, étudions tout d’abord la quantité de pin dont se sert actuellement l’industrie des pâtes et papiers dans la province.

Production de pâtes en C.-B. à partir de pin en 2014

Tableau détaillant la quantité estimative de pâtes produites à partir du pin en C.-B. en 2014, uniquement à l’étape de la production de pâtes. La liste des produits finis n’est pas fournie. Les données se fondent sur les données du T3 de 2014 de FisherSolve.
Utilisation du pin Nombre d’usines Production de pâtes à partir du pin (tonnes par an , tonne métrique séchée à l'air )
Pâte kraft blanchie de résineux de l’hémisphère nord Pâte chimico-thermomécanique blanchie Pâte kraft non blanchie de l’hémisphère nord Pâte à dissoudre
70 % ou plus 3 290 907 560632 n.d. n.d.
De 60 à 69 % 2 593 320 n.d. n.d. n.d.
De 40 à 59 % 4 461 184 n.d. 73 527 n.d.
De 20 à 39 % 2 127 238 68 094 n.d. n.d.
De 1 à 20 % 1 39 156 59 769 n.d. n.d.
Production totale en C.-B. 17 4 036 843 1 741 562 179 804 190 874

(Source : FisherSolve)

Le pin représente environ le tiers du matériel ligneux d’EPS (épinette-pin-sapin) en C.-B., et environ le cinquième de la totalité du matériel ligneux de la province. Il n’est donc pas surprenant que presque toutes les usines de pâtes et papiers de la C.-B. se servaient de fibres de pin en 2014. Dans le cas de plusieurs usines, le pin représente moins de la moitié de la source de fibre; ces usines seront probablement donc moins touchées par une pénurie de pin, parce qu’elles disposent d’autres sources de fibre.

Toutefois, des cinq usines qui utilisaient la proportion la plus élevée de pin en 2014 (au moins 60 %), quatre se trouvaient au centre de la région ravagée par le dendroctone du pin ponderosa. Elles produisent uniquement des pâtes. Leurs coûts de fabrication sont semblables à la moyenne nationale. Le coût ajouté pour remplacer au moins 60 % des fibres qu’elles utilisent par des rondins entiers au lieu d’avoir recours à des copeaux serait prohibitif.

Même si les perspectives du marché de la pâte kraft blanchie de résineux de l’hémisphère nord et de la pâte chimico-thermomécanique blanchie sont positives, la concurrence mondiale devrait, selon les attentes, continuer de s’intensifier. Cela signifie que la demande pour la matière première servant à la fabrication des pâtes, soit les copeaux, deviendra un déterminant de plus en plus important de la concurrentialité. La viabilité des usines de pâtes du quartile-médian de la C.-B. qui s’appuient fortement sur les copeaux de pin pourrait être en jeu, tandis que la source de fibre est de plus en plus limitée.