Production de biomasse et régimes des feux


Conclusions

On peut considérer la répartition selon l’âge des forêts comme l’empreinte historique des perturbations importantes. En raison de l’importante variation des zones annuellement brûlées dans les forêts canadiennes, il est peu probable d’obtenir une répartition stable par âge. Cette constatation correspond aux observations rapportées dans la littérature et aux données de l’inventaire forestier.

Les résultats d’études des modèles de la dynamique de la répartition selon l’âge des forêts sont largement déterminés par l’hypothèse applicable aux modèles, par la méthode de modélisation et par l’inclusion d’effets aléatoires dans les modèles. Les diverses hypothèses avancées par les modèles de feux reflètent les différentes définitions des processus des feux et les différents niveaux de simplification des incidents, et peuvent ainsi conduire à différents comportements des modèles.

Une répartition stable selon l’âge ne peut être atteinte que si les taux de mortalité selon l’âge sont fixes; la moindre variation de la mortalité selon l’âge pourrait diminuer, ou même annuler, la convergence vers une répartition stable selon l’âge.

Différentes définitions de la fréquence et du cycle des feux sont interdépendantes, à l’exception de celle de la fréquence des feux fondée sur le nombre d’incendies. On peut percevoir les définitions fondées sur un point comme étant des cas spéciaux de définitions fondées sur une zone où celle-ci est réduite à une seule station.

Des estimations biaisées de la fréquence et du cycle des feux pourraient être déduites des méthodes d’estimation déjà existantes. Les estimations biaisées peuvent être le résultat de la conception de l’échantillonnage, de la superficie de l’échantillon et de l’historique des perturbations de la zone en cours d’étude.

On peut distinguer deux types de modèles spatiaux de simulation d’un processus de propagation des feux : simulateurs de phénomènes des feux et simulateurs de régimes des feux.

Les simulateurs de phénomènes des feux sont principalement des modèles déterministes qui visent à reproduire une situation de feu dans tous ses détails en faisant le lien entre les variables météorologiques dynamiques disponibles et la formule de calcul continuel des emplacements des périmètres des feux. Les méthodes principales sont l’algorithme de marquage de Dijkstra et l’application du principe de Huygens.

Les simulateurs de régimes des feux visent à estimer à long terme des dynamiques de perturbations des feux. Les résolutions dans le temps étaient normalement plus grossières que celles des simulateurs de phénomènes des feux. Parmi les méthodes principales, on compte l’automate cellulaire, la percolation et un cas spécial de processus épidémiques généraux.

Les résultats de la simulation correspondent à l’acceptation générale selon laquelle l’extinction des feux a réduit le nombre de grands feux (supérieurs à 200 hectares), mais qu’elle en a augmenté la superficie moyenne.


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