Canadian Forest Service Publications
Lutte biologique contre l'agrile du frêne. 2012. Kyei-Poku, G. Ressources naturelles Canada. Service canadien des forêts. Centre de foresterie des Grand Lacs. Sault Ste. Marie (Ontario). Nouvelles Express 52. 2p.
Year: 2012
Issued by: Great Lakes Forestry Centre
Catalog ID: 33356
Language: French
Series: Frontline Express (GLFC - Sault Ste. Marie)
Availability: PDF (download)
Abstract
L’agrile du frêne (Agrilus planipennis Fairmaire) est un ravageur envahissant qui a probablement été introduit d’Asie dans les années 1990. L’espèce a été détectée pour la première fois au Michigan et dans le sud ouest de l’Ontario en 2002, et elle se répand rapidement dans toute l’Amérique du Nord, menaçant toutes les espèces indigènes de frênes. La disparition des frênes aurait une incidence écologique, puisqu’elle signifierait la perte de biodiversité forestière, mais elle aurait aussi des conséquences considérables pour l’industrie du bois dur, les propriétaires privés de terres boisées, les Premières nations et les municipalités. Déjà, des dizaines de millions de frênes ont succombé à l’agrile du frêne en Ontario, au Québec et dans la majeure partie du nord est des États Unis, et les pertes économiques sont lourdes. Le traitement ou l’enlèvement des arbres infestés et le remplacement des arbres de cette essence de grande valeur ont entraîner des coûts élevés pour les municipalités. L’enlèvement d’un seul frêne mort peut coûter jusqu’à 1 500 $. Selon les estimations, les coûts d’enlèvement de frênes morts dans le nord est des États Unis se chiffreraient par milliards de dollars. La lutte contre l’agrile du frêne est particulièrement difficile, car l’espèce accomplit ses stades larvaires destructeurs sous l’écorce des arbres, et lorsque les dommages deviennent visibles il est souvent trop tard pour sauver l’arbre. Au Canada, les moyens employés à ce jour contre l’agrile du frêne comprennent des mesures de quarantaine visant les matériels de frêne, des restrictions sur le transport de matériels de frêne, l’enlèvement des frênes infestés et la injection de TreeAzinTM, un insecticide végétal, sur les arbres de plus grande valeur. Il n’existe actuellement aucun moyen efficace pouvant être employé seul et à grande échelle contre le ravageur. C’est pourquoi les scientifiques étudient l’espèce sous divers angles afin d’arriver à gérer à long terme les populations établies. Le programme de lutte qui sera éventuellement adopté devra comporter diverses tactiques incluant des méthodes efficaces de détection et de piégeage. Une des options prometteuses est la lutte biologique à l’aide d’ennemis naturels. Cette approche est considérée comme l’une des stratégies les plus intéressantes pour la lutte à long terme contre les espèces envahissantes, car elle permet de réduire la densité des populations, la dispersion de l’espèce et la durée des infestations.
